Un air de mauvais coloriage

Je viens tout juste d’achever mon repas préféré, et là j’écris peinard, en digérant, et sans pouvoir m’ôter de la tête que c’était plutôt une bonne journée.
En fait je n’arrête pas de penser à mon pote naturel et à sa bande de copines, à tout le temps qu’on a égrené à traîner de la cafete aux amphithéâtres , des amphithéâtres au café du coin, du café du coin au…
Bref, ce sont des gens cool, des personnes réellement positives et sympathiques, surtout les filles, et ça même si l’une d’elles m’a engueulé il y a une semaine .

C’est en regardant mon pote leur parler, en le regardant « s’aplattir » devant elles, les traiter comme des princesses, mieux, comme ses petites sœurs, les écouter, que j’ai eu une épiphanie.
De même, c’est en avouant à l’une d’elles que j’étais frustré de sa froideur qu’elle s’est totalement ouverte, s’est mise à traîner avec moi, et me propose de faire la fête chez elle ce week-end.

Essayez de vous en rappeler, vous avez deux ans, votre maman vient de vous laisser à la garderie malgré vos braillements, un kinder d ans la main, pour essayer de vous amadouer, et vous êtes là assis, les yeux humides et les joues qui chatouillent légèrement à cause des lames, et la gentille maîtresse , un sourire un peu automatique sur les lèvres, vous met sous le nez un canson couvert de formes inconnues, un crayon dans la main, et vous demande de couvrir les espaces entre les lignes.
Plein de bonne volonté, encore candide, vous y mettez tout votre cœur, mais votre main ne suit simplement pas. Vous tirez la langue, plissez les yeux, essayez de ne pas penser au goûter qui vous attend pour dix heures, mais malgré toute votre attention, votre main déborde. Vous mettez trop de force, ou vous tournez trop la feuille, ou alors vous vous inclinez trop, si bien qu’il vous faut un an de coloriages gâchés pour ramener triomphant un dessin correctement badigeonné à la maison, en espérant une récompense à la hauteur des efforts fournis.
Vous savez colorier.
Vous ne dépassez plus les bords, vous n’avez plus de parties plus foncées que d’autres,vous choisissez les bonnes couleurs.
Vous avez discipliné votre main, et accrû votre sens des couleurs.

Rappelez vous maintenant vos premiers pas de players .
Dans les premiers temps, vous apprenez à éliminer la nervosité, les vides, les erreurs de style. Vous apprenez à parler à un groupe et à tenir leur attention, puis vous apprenez à parler à un groupe et à tenir leur attention sans paraître ridicule. Vous apprenez à catégoriser les filles, les amogs, et même les cockblocks. Vous apprenez à planifier, puis à improviser dans les situations les plus incongrues. Puis , à unniveau plus avancé, vous sentez les énergies, et vous apprenez d’abord à vous ajuster, puis vous apprenez à dicter votre énergie au groupe.
Vous vous calibrez.
Vous choppez.
Puis vous arrêtez de chopper.

C’est frustrant n’est ce pas ?

Des mois, des années pour certaines personnes, à vous ajuster, à aller sur le terrain, à internaliser les choses, à calibrer consciemment, puis à agir à la James Bourne, inconsciemment, à gérer les choses comme elles arrivent. Vous devenez un response generator adapté au maximum de situations envisageables, et capable d’improviser dans les autres.

Mais il y a toujours un truc.

Vous attirez les hbs, mais les ugs vous détestent de plus en plus, et maintenant dans beaucoup de cas, les hbs sont enthousiastes durant quelques minutes, puis se referment totallement.

C’est évident qu’elles sont attirées.
Les iois pleuvent.
Mais elles se referment.

Vous en concluez bien évidemment que vous ne faites pas assez d’attract.

C’est drôle.

Pour tout vous dire, je rigole doucement en écrivant ça.

C’est fou, mais le monde est réellement ce qu’on pense qu’il est.

Le monde.
Est.
Ce qu’on en pense.

Dès que vous comprenez ça, non pas juste avec la faiblesse de votre esprit critique, mais avec votre âme, et avec votre corps, jusqu’à la dernière mollécule du poil que vous perdez sous la douche, vous faites l’expérience d’un niveau de succès tel que vous allez demander à vos amis de vous pincer pour vous assurer de l’état de votre santé mentale.

Injuste hein ?
Pas du tout.

Juste alors ?

Pas du tout.

Juste ce qui est. Les choses telles qu’elles sont, sans label, sans interprétation.
Sans connerie ajoutée.

Quelles sont les ramifications d’une telle épiphanie ?

La Plus évidente est que vous vous trompez probablement.
La fille vous snobe, vous évite , vous insulte, parle mal de vous dans votre dos, elle doit vous mépriser.
Vous vous trompez.
Pourquoi les ugs vous haissent autant ?

Rappelez Vous votre période afc, ou pour les newbies, essayez juste de vous rappeler ce que vous ressentez en face d’une personne que vous estimez supérieure à vous.

Le player du lycée, la hb, la bande super cool, le mec pété de thunes, comment réagissez vous face à eux ? A quoi vous pensez ?

...
….
…..
……
…….
……..
……...

Il y a de fortes chances que ce ne soit pas très aimable.
Pour être plus clair, vous les haissez, et au mieux, vous essayez de leur donner tort.

Et si vous aviez juste changé de catégorie ?

Si vous étiez passés dans la catégorie des gens cool ?

Génial hein ?

Seulement si vous en prenez conscience.
Seulement si vous n’en faites pas des tonnes.
C’est un niveau plus subtil de calibration, vous apprenez à discerner la limite entre le toupet et l’arrogance, entre l’impressionnant et le ridicule.
Vous apprenez à colorier, à socialiser dans les normes.
Vous devenez plus crédible.

Ca signifie pas de cf à une ug, ça signifie savoir faire du confort, savoir rabaisser sa valeur comme les naturels font par instinct, arrêter de dhv quand votre valeur est évidente, ce qui vous dlv, et savoir établir un climat de confiance avec les hbs parfois vraiment LSE, pour qu’elle couche avec vous sans se demander si vous vous foutez de sa gueule.

Comment vous y arrivez ?

Changez Votre perception du monde.

Simple.

J’en ai eu la confirmation aujourd’hui, la plupart de mes échecs avec les filles sont dûs à un excès de zèle, à des dhvs que quelqu’un dont la valeur est évidente ne ferait pas.

C’est comme si l’incroyable Hulk s’armait d’une carabine.

www.fantasy.fr/.../actu/20060811MarvelHulk.jpg

Ridicule.

C’est aussi ce qui explique la fine différence entre le romantique/gentleman de grande classe, et le looser total, bien qu’ils fassent exactement la même chose.

L’un le fait pour augmenter son plaisir, l’autre le fait pour voler du plaisir.

Plus précisément ?

L’un considère que le monde entier est avec lui, l’autre considère que le monde entier est contre lui.

Passez de l’antipathie à la sympathie, puis à l’empathie.

Comprendre les autres, et comprendre aussi que très souvent les gens ont les meilleures intentions, et nous leur imposons de mauvaises. Notre attitude les force à se protéger. Comprendre que la ug a besoin d’ignorer le mec de haute valeur pour se sentir bien, pour oublier qu’elle n’y a pas accès, et l’aider à se rendre compte que vous n’essayez pas de la ridiculiser. Et le plus important : comprendre que votre présence à elle seule est valable, et que les gens doivent vous aimer pour VOUS.

Pas pour vos fringues.
Ou vos routines.
Vous.

Là vous éviterez l’excès de dhv, le mauvais coloriage, et avec du temps sur le Field bien sûr, pour créerez des points de référence.

Je vous aime,

TauruS.

P.S : Je suis ouvert à toutes les remarques.
P.P.S : Le prochain article est dans la continuité de celui-ci, et il parlera de calibrer en s’aidant d’un mec high value, qui vit dans l’abondance. Comment il se comporte si une fille lui plait, si elle le rejette, si elle flake, etc…alors qu’il en a beaucoup d’autres à côté. Je pense à Hugh Heffner, mais si vous avez d’autres idées, ne vous gênez pas.